Le système LMD est mis en place pour réorganiser et mettre en phase les systèmes universitaires européens, notamment pour l’uniformisation des contenus et la reconnaissance des diplômes.
Le système universitaire français traditionnel
Dans le système universitaire français existant jusqu’en 1999, les diplômes étaient hiérarchisés en DEUG, Licence, Maîtrise, DEA et Doctorat pour le parcours qui destinait à la recherche fondamentale. Dans ce cursus, il y avait des disparités entre les universités dont certaines délivraient la Maîtrise à 4 ans du Baccalauréat, la majeure partie à 5 ans et certaines à 7 ans. Les écoles d’ingénieurs délivraient leurs diplômes en 3, 4, 5, ou même 7 ans et le DESS était l’équivalent en orientation technique du DEA. Même le doctorat était structuré en doctorat du 3ème cycle, doctorat-ingénieur et doctorat d’Etat dont les frontières étaient assez vagues. L’ensemble laissait la place à des problèmes de compréhension et d’alignement au niveau national, et encore plus au niveau international où la reconnaissance des diplômes français posait quelquefois des problèmes.
Le système LMD
Désormais, dans un souci d’uniformisation et de lisibilité dans le monde, les études supérieures sont structurées en LMD, pour Licence, Master et Doctorat, sanctionnant respectivement 3, 5 et 8 ans d’études universitaires. Cette hiérarchisation des grades est reconnue dans toute l’Europe depuis l’adoption en 1999 de la Charte de Bologne par 29 pays. En fait, le nombre d’années sert de repères mais dans la pratique, le diplôme correspond à un certain nombre d’Unités d’Enseignement qui constituent les parcours de formation. Chaque unité est définie par une valeur reconnue sur le système européen, dite ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System) capitalisable par semestre. Les crédits acquis dans une université habilitée sont reconnus dans toute autre université habilitée. Cette valeur en crédits est définie sur la base de la charge de travail réalisé par l’Etudiant, c’est-à-dire du volume et de la nature des enseignements suivis, du travail personnel requis, des stages, mémoires, etc.
En France, un an d’études correspond en moyenne à 60 crédits, pour 1 500 à 1 800 heures de travail.